FNRASEC

 

La Fédération Nationale des Radioamateurs au Service de la Sécurité Civile (FNRASEC) regroupe radioamateurs et quelques écouteurs (SWL), qui se mettent bénévolement au service de la sécurité civile en France en cas de crise telle que le plan ORSEC.
Fonctionnement :
La Fédération est administrée par un conseil composé de membres élus comprenant les responsables de zone, les responsables de commission et des administrateurs.
Le bureau exécutif est composé d'un président, d'un vice-président, d'un secrétaire général et d'un trésorier général élus pour un an.
Des commissions techniques apportent leur aide au bon fonctionnement de la Fédération : commissions technique, relais et fréquences, récompenses, formation, communication, matériel, informatique et relations internationales.
La FNRASEC représente une infrastructure mobile annexe, de détection et de transmissions. Son activation relève exclusivement de l'Autorité Préfectorale ou nationale.
Dans le cadre de la loi no 2004-811 du 13 août 2004 de modernisation de la sécurité civile, la FNRASEC dispose d'un agrément Sécurité Civile National et International délivré par le Ministère de l'intérieur et de l'aménagement du territoire.
- Plan ORSEC : Lors du déclenchement d'un plan ORSEC, le rôle de la FNRASEC est d'établir et d'exploiter les réseaux de transmission.
Un plan ORSEC correspond à l'organisation de secours sous une direction unique (DOS).
Il s'inspire de l'organisation initiale de 1952 répartie en cinq services et adaptée à la nature et l'ampleur de l'événement :
1. Premiers secours et sauvetage, assurés par les sapeurs-pompiers et les associations agréées de sécurité civile.
2. Soins médicaux et entraide, assurés par l'Agence régionale de santé et le service d'aide médicale urgente (SAMU).
3. Police et renseignements, assurés par la Police nationale et la Gendarmerie nationale.
4. Liaisons et transmissions, assurées par le Service interministériel départemental des systèmes d'information et de communication (SIDSIC) et l'ADRASEC.
5. Transports et travaux, assurés par la direction interdépartementale des Routes et le conseil départemental depuis le transfert des compétences sur les routes.
Dans le cas d’un événement météorologique exceptionnel (ex. orages, vents violents, pluie-inondation, canicule...) une mise en vigilance météorologique est proposée par Météo-France avant l'événement, le préfet organise alors, le cas échéant, la réponse Sécurité Civile.
Le préfet alerte la population, gère les aspects administratifs d'un événement majeur et veille au retour à la normale (« après-crise »).
Il le fait avec d'autres services de l'État dont la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL), la direction régionale ou départementale des finances publiques (DGFIP), mais aussi avec le procureur, les collectivités publique et les associations agréées de sécurité civile telles que Association nationale des premiers secours, Fédération nationale de protection civile, Croix-Rouge française, Fédération nationale des radioamateurs au service de la sécurité civile.
- Plan SATER : Le Plan SATER est la recherche d'aéronefs en détresse par l'écoute et la localisation de balises de positionnement par des procédés de radiogoniométrie.
Le plan SATER est un dispositif qui organise la recherche d'aéronefs civils ou militaire à l'aide de moyens aériens, terrestres ou radioélectriques.
Il est déclenché et mis en œuvre au niveau départemental par le Préfet en coordination avec l'Armée de l'Air.
Il précise les moyens qui y sont affectés.
Le plan SATER intervient dans deux circonstances :
• La disparition d’un aéronef (retard anormal par exemple) ou l’émission de signaux de détresse par le pilote de l’aéronef,
• La chute d’un appareil ou l’atterrissage brutal sur le territoire.
Il comporte quatre phases :
• Alpha : simple demande de renseignements lorsque l'on est sans nouvelles d'un aéronef,
• Bravo limitée : demande de vérification dans une zone déterminée de certaines informations en mettant en œuvre un nombre limité de moyens de recherches,
• Bravo : demande de recherches effectives et plus complètes lorsqu'un aéronef est en détresse au sol ou a disparu sans qu'il soit possible de le localiser exactement ou lors du signalement du fonctionnement d'une balise de détresse,
• Charlie : demande de recherches terrestres pour retrouver l'épave d'un aéronef lorsque la zone probable de l'accident est localisée.
La préfecture s'appuie sur ses propres moyens, mais également sur les moyens de la gendarmerie nationale, des services incendie et de secours, des radio-transmetteurs, des collectivités locales concernées.
Des services et organismes publics ou privés peuvent apporter leur concours (armé, direction départementale des territoires, directions départementales de cohésion sociale et de protection des populations, associations de secourisme, les radioamateurs .)
- Secours Spéléo : Organisation avec le SSF, l'ADRASEC engagés sur un secours spéléo le sera dès son début référent radio.
Etablissement d'un réseau radio de surface et assistance pour l'utilisation du matériel radio de surface SSF et pour la mise en œuvre des moyens de transmission souterrains.
Le risque généré par cette activité est par nature particulier en raison des conditions liées à l’organisation des secours en milieu souterrain.
C’est la raison pour laquelle a été conçue, en collaboration avec le spéléo-secours, les services de secours (SDIS et SAMU) et les forces de sécurité intérieure (DDSP et GGD), la présente disposition spécifique « secours en milieu souterrain ».
Cette disposition a pour objectif d’assurer en cas d’évènement en milieu souterrain :
- L’intervention rapide des équipes de secours, et notamment des équipes spécialisées du SSF.
- La mise en œuvre, dans les plus brefs délais, des moyens matériels et humains nécessaires à
l’opération.
- Les modalités d’information et de communication.
- Plans Particuliers d'Intervention (PPI) et Plans Particuliers Spécialisés (PPS) : Les radioamateurs au service de la sécurité civile sont de plus en plus souvent associés aux exercices préfectoraux visant à la mise en place de PPI et PPS : nucléaire, séisme, cyclone, neige, pollution, secours aux spéléologues.
Leur aide dans le domaine des transmissions est toujours très appréciée.
Ils prévoient les mesures à prendre et les moyens de secours à mettre en œuvre pour faire face à des situations de crise localisées dont la gravité et les conséquences sont prévisibles.
A la différence du plan ORSEC, le risque est précisé et les mesures d’organisation des secours sont ciblées.
Les moyens de gestion de la crise sont définis précisément car les risques sont de nature spécifique ou liés à l’existence d’une installation (industrie...) ou d’un ouvrage (barrage...).
Ces plans regroupent les Plans Particuliers d’Intervention (P.P.I.), les Plans de Secours à de Nombreuses Victimes (plan rouge) et les Plans de Secours Spécialisé (P.S.S.).
Les PPI concernent les établissements à hauts risques : les centrales nucléaires, les grands barrages (plus de 20 m de haut et 15 millions de m³ d’eau), les installations industrielles importantes, les ports de commerce.
Les Plans Rouges sont mis en œuvre lorsqu’il faut porter secours à de nombreuses victimes.
Sa principale caractéristique est d’assurer une médicalisation complète de la chaîne de secours.
Les PSS définissent les moyens de secours pour les risques technologiques qui ne sont pas couverts par un PPI ou pour les risques non localisés : inondations, pollutions marines (plan POLMAR), secours en montagne, accidents dans un tunnel.